Quiero que se ría, que se cante
mientras voy de las lágrimas al silencio.
Cada uno coge el tren que puede aunque no lleve a buen destino.
Ya sé que lo he dicho antes pero no deja de asombrarme que
Brel se esforzara lo mismo en el Olympia que en un pequeño local perdido en la
única playa de Los Países Bajos donde el sol pasa de largo ante una gente que
ama su caricia y que probablemente amaba lo que decía Brel aunque no
entendieran ni media palabra. Aquí tenemos el ejemplo de su rendición
incondicional ante un encantador visceral y obsesivo.
Los curas que, probablemente, alimentaron su vocación
trovadoresca convencidos de que sus intentos quedarían entre los muros de un
templo y que no llegarían a ninguna parte pondrían el grito en los altares ante
su deriva anticlerical y que, como Nietzsche, gritara, en su último almuerzo,
que Dios había muerto mientras apedreaba el cielo. Las intachables familias
burguesas esconderían a los amantes que solo visitaban las alcobas vecinas por
matar el tiempo debajo de la fachada de su honorabilidad.
Ante una muerte que, entonces, no veía cercana, se despide del amigo del alma, del cura, del
amante de su mujer y de ella. Adiós cura yo te quería bien, no estábamos en la
misma orilla, no estábamos en el mismo camino, pero buscábamos el mismo puerto.
Adieu l'Émile je
t'aimais bien
Adieu l'Émile je
t'aimais bien tu sais
On a chanté les mêmes
vins
On a chanté les mêmes
filles
On a chanté les mêmes
chagrins
Adieu l'Émile je vais
mourir
C'est dur de mourir au
printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs
la paix dans l'âme
Car vu que tu es bon
comme du pain blanc
Je sais que tu prendras
soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse
comme des fous
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me
mettra dans le trou
Adieu Curé je t'aimais
bien
Adieu Curé je t'aimais
bien tu sais
On n'était pas du même
bord
On n'était pas du même
chemin
Mais on cherchait le
même port
Adieu Curé je vais
mourir
C'est dur de mourir au
printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs
la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son
confident
Je sais que tu prendras
soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse
comme des fous
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me
mettra dans le trou
Adieu l'Antoine je
t'aimais pas bien
Adieu l'Antoine je
t'aimais pas bien tu sais
J'en crève de crever
aujourd'hui
Alors que toi tu es
bien vivant
Et même plus solide que
l'ennui
Adieu l'Antoine je vais
mourir
C'est dur de mourir au
printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs
la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son
amant
Je sais que tu prendras
soin de ma femme
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse
comme des fous
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me
mettra dans le trou
Adieu ma femme je
t'aimais bien
Adieu ma femme je
t'aimais bien tu sais
Mais je prends le train
pour le Bon Dieu
Je prends le train qui
est avant le tien
Mais on prend tous le
train qu'on peut
Adieu ma femme je vais
mourir
C'est dur de mourir au
printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs
les yeux fermés ma femme
Car vu que je les ai
fermés souvent
Je sais que tu prendras
soin de mon âme
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse
comme des fous
Je veux qu'on rie, je
veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me
mettra dans le trou.
(1961)
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Debo tener en cuenta lo que me dijiste algún día y no escuchar tu silencio de ahora.