lunes, 16 de septiembre de 2024

 



Pasará el turbio pájaro de la noche en silencio 

entre los edificios, los cables, las antenas,

porque será en lo oscuro
de un temor primigenio para que se vislumbre
el ascenso al abismo de una estrella que tiemble.

Arderán los deseos
de remover la huella del pasado sonriente,
de prolongar los besos y romper lo pactado,
perseguir tu recuerdo,
reclamar lo perdido.

Me alcanzará la muerte en una callejuela
de una sola salida que no pueda encontrarme
cuando se ahogue el último resplandor en mi huerto
y acabe la agonía de haber sido distinto.

Ya no abriré los párpados
lentos aunque lo intente
y luche con las sombras que firmen mi sentencia
como el toro orgulloso que no mira las tablas
y reta a los tendidos que celebran su muerte
a

 Peut-être que je suis encore triste d'avoir oublié

son sourire d'hiver eclaircissant l'aube,
ses roses dispersées au vent de juin,
ses mains qui avaient l'émotion des heures.

Peut-être que je continuerai à parler d'endroits perdus,
d'ombres qui s'attardent dans un tremblement sans aube,
des visages qui passaient sous la lune errante,
d'amour qui n'était pas de l'amour mais ça me glace l'âme.

Cavafis - Désirs

 

Désirs

 

Comme beaux corps qui sont morts,

tristement enfermé dans de somptueux mausolées

avec des roses sur la tête, des jasmins à ses pieds,

ainsi ce sont les désirs qui se sont éteints

sans avoir été vécu,

aucun ne témoigne

une seule nuit de plaisir ou une matinée radieuse.

(Constantino Cavafis - 1904)

2

Ta fragile volonté de fiancée contrite

marche dans la dentelle des draps

qui ont été détruits

pour un avant-scène

ravi et sombre

qui pleure encore dans ta mémoire

pour un jardin absent qui t'a donné ses fleurs

pour ne pas croiser le dernier espoir

de la solitude]

d'une rame déchirée, d'un jasmin cendré

dans une élégance cireuse,

profonde et pénétrante

d'un regard blessé,

d'une promesse non tenue dans le fourré

de silence et de poussière

qui aspirent à ce qui a été perdu.


3



 





Leopoldo María Panero - Primer amor

 


Primer amor


...ora
sei rimasta sola...

Riki Gianco_mikidel Prete

Esta sonrisa que me llega como el poniente,
que se aplasta contra mi carne 
que hasta entonces sentía, solo, calor o frío,
esta música quemada o mariposa débil 
como el aire que quisiera tan sólo un alfiler 
para evitar su caída,
ahora
cuando el reloj avanza sin horizonte 
o luna sin viento sin bandera,
esta tristeza o frío
no llames a mi puerta 
deja que el viento se lleve tus labios,
este cadáver que todavía guarda 
el calor de nuestros besos,
déjame contemplar el mundo en una lágrima,
Ven despacio hacia mí luna de ángeles caídos,
déjame entrar en la cueva submarina,
atrás quedan las formas que se suceden 
sin dejar huella
todo lo que pasa y se deshace 
dejando tan sólo un humo blanco,
atrás quedan los sueños que hoy son sólo hielo o piedra,
agua dulce como un beso desde el otro lado del horizonte

Pájaros pálidos en jaulas de oro.

(Retoques: Francisco Enrique León)  

domingo, 15 de septiembre de 2024

Avenue d'Africa en silence

                                   



Ni silence, ni lys d'un dieu qui me console.

Je vis pour le souvenir de ce que je n'ai jamais eu ;

J'ai visité des prisons, hôpitaux, casernes,

J'ai parlé aux fous, calmé les perdus,

traversé les quartiers où habite la mort

et j'ai délivré mon rire

au chœur qui ne parle pas, au cœur vaincu.


Et toi qui as quitté mon rythme dans l'anxiété

et l'âme en fuite,

avec des doutes tu m'abrites,

attaches le silence et la douleur que tu emprisonnes

pour les représenter comme une alouette blessée

qui chante quand meurt et se noie dans les larmes.


Et toi qui m'as pris la lumière des lampadaires

me laissez avec les ombres troubles de l'Avenue.


viernes, 13 de septiembre de 2024

Défaite

 Je voulais te vivre et que tu me vives.

Les notes du poème 

qui sont parvenues à ton oreille

s'approchent de ton pas, ils s'habillent de ton arôme,

sont perdues dans ton âme

maintenant que tu navigues

dans l'encre effacée par votre propra mémoire.


Même si je ne le dis pas et que je ne cherche tes mains

Je continue de penser à toi

comme l'amour de toujours

parce que je retourne sur ta peau dans le navire coulé

qui a traversé les peurs antiques que nous gardons,

parce que je marche dans les rues qui étaient notre vie

comme un poète aveugle

qui meurt dans le destin et chante la tristesse,

parce que je te reconnais

dans mon rêve et mes désirs,

parce que je regarde le coin où tu es apparu

en montrant avec la douleur les ravages du temps,


Parce que je marche sans but vers tes bras
et je n'ai pas de mots
belles á vous offrir,
J'ai perdu la modestie d'admettre mes erreurs,
éteint la flamme qui fleurissait sur mes lèvres
Maintenant que les blessures du péché se montrent.

jueves, 12 de septiembre de 2024

Apoteosis de José Tomás en "Las Ventas" (27 de mayo de 1997)


 



Ne viendront pas les pingeons,

ni les volatineros

de la Place d'Espagne

qui guiderant ta joie

à l'église sans nom.

 

La rosée ne viendra pas

nichée dans tes lèvres,

perdue dans ton insomnie

pour te dénicher

de la mort que tu portes

sur la poitrine attrapée.

 

Le mot ne viendra pas

à te chercher sans chance,

pas même le murmure de la mer

qui a acculé ton arôme,

ni l'air même absorbé

qui bouge dans tes rideaux

qui te font une capa

qui tremble dans tes mains

de la dernière splendeur.

 

Plus jamais le torerito

l'après-midi se terminera

qui traverse la plaie

du mois de mai à tes yeux. 

Plus jamais d'applaudissements

se rouleront dans le sable

parce que c'est toujours sans but

un chagrin indestructible.

 

L'âme d'Arlequin

je vais le garder

pour que tu me sentes

comme si c'était un lys,

comme si je me réveillais

dans tes jardins stériles

pour faire rire

de rêves et de prairies.


Les pigeons ne viendront pas,

le mot ne viendra pas

ni le désert qui gémit

sur ton amour blessé,

pas un souvenir d'ombres

dans tes yeux de lumière.


Mais mon âme s'envole

pour enterrer la mort.

 

miércoles, 11 de septiembre de 2024

Así me cerco - Mi barrio.

 


La lueur sourde qui abrite


une couronne d'épines sanglante,

le réveil de la boue et des tartanes

qui obstrue la route

de nos aventures quand vivre était un rêve,

et l'abandon

 s'adaptent à la façade de mon quartier

mordu par les vagues et le salpêtre

qui inonde la Playilla et imprègne sa pauvreté

où les navires échoués dorment pour toujours,

et traîne cette absence d'enfants qui marchent,

le portefeuille au dos,

peignés, somnolents,

les adieux des orties et des chardons sur le chemin

et les géraniums blancs qui écoutent les appels

d'amants solitaires en pleurant sous la lune.


Le gémissement étouffé résolu lors de l'appel

des anciennes solitudes, des héros sans visage

entre les draps bleus qui annoncent le départ

du vieux pêcheur mort une triste nuit,

et mon âme doucement souffrante 

ne peut pas embarquer avec elle

Parce qu'il est ici sur ma plage et sur les quais cassés,

dans des baisers sans nom, dans des chansons qui sonnent

et me balancer dans le sable de mes premiers jeux,

dans les sirènes sans honte qui sourient sur le rivage

et tu tombes amoureux...

a de niños que caminen,
la cartera a la espalda,
peinados, somnolientos,
los adioses de ortigas y cardos en la Vía
y los geranios blancos que escuchan los requiebros
de amantes solitarios que lloran bajo la luna.

El ahogado quejido resuelto en la llamada
de antiguas soledades, de héroes sin rostro
entre sábanas azules que anuncian la salida
del viejo pescador que murió una noche triste ,
y no puede zarpar con él mi alma que sufre dulcemente
porque está aquí en mi playa y en los muelles destrozados,
en los besos sin nombre, en canciones que suenan
y se mecen en la arena de mis primeros juegos,
en sirenas sin pudor que sonríen en la orilla
y te enamoran...


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Me hiciste pensar




1


Me hiciste pensar
que ni siquiera tu amor era eterno.
Ahora sufres y te preguntas
qué fue de aquella mirada,
en qué instante murió tu postrera sonrisa,
qué viento se llevó las hojas del diario
donde decías que me amabas.

1

Tu m'as fait réfléchir
que même ton amour n'était pas éternel.
Maintenant tu souffres et tu te demandes
qu'est-il arrivé à ce regard
Á quel moment votre dernier sourire
est-il mort ?
quel vent a pris les pages du journal
où tu as dit que tu m'aimais

 3

La sombra de mi llanto se perdió
aquella noche
en el aire callado de tu vuelo francés
mientras cantaba Brel
la soledad del hombre
en el amor y en la muerte,
el filo de la noche en su larga mirada,
y el mundo le aplaudía
con tristeza y con fervor.

Triste, en una romanza amortajada,
llegaba a mi memoria
con un rumor inmenso, que arañaba
los escombros del puerto
la caricia perpetua de los diques
de Ámsterdam en la escena
oscura, decadente y encendida
donde Jacky lloraba en los cuernos de la luna...

Tu sonrisa de piedra devastó
el rincón más sensible de los huecos
que acercaba tu corazón al mío
en tu rostro sediento de levante,
en la mirada herida
que llevaba la cruz angosta de mi alma.

2

L'ombre de mes pleurs s'est perdue
cette nuit-là
dans l'air tranquille de votre vol français
pendant que Brel chantait
la solitude de l'homme
dans l'amour et dans la mort,
le bord de la nuit dans son long regard,
et le monde l'a applaudi
avec tristesse et ferveur.

Triste, dans une romance
enveloppée,
est venue à ma mémoire
avec une immense rumeur
qui égratignait
les débris du port,
la caresse perpétuelle des digues
d'Amsterdam sur la scène
sombrée, décadente et éclairée
où Jacky a pleuré dans les cornes de la lune...

Ton sourire de pierre dévasté
le coin le plus sensible des trous
qui a rapproché ton coeur du mien
dans ton visage assoiffé d'ascenseur,
au regard blessé
qui a porté la croix étroite de mon âme.
Última edición por F. Enrique el Lun, 31 Jul 2023 10:05, editado 8 veces en total.